Quand le jeune diplômé au chômage passe son premier entretien

21 juillet 2011

Ce matin le jeune diplômé au chômage a répondu à une annonce qui le botte carrément ! Il y a mis tout son cœur (comme d’habitude ;)) mais cette fois ça fonctionne !
On l’appelle l’après-midi même pour qu’il passe un entretien 2 jours plus tard !

Le jeune diplômé au chômage est en ébullition ! Il est tellement content qu’il croit vraiment qu’il peut avoir le job…
Vous me trouvez cynique ? Alors c’est que vous ne l’avez pas encore franchi cette étape du 1er entretien ! Autant vous prévenir, ce 1er entretien le jeune diplômé en sortira avec l’envie d’acheter une corde tant il se sentira nul !

Il faut en moyenne 7 entretiens pour trouver un job (source peu fiable : ma copine Juju) et vous comprendrez dès le 1er (et au suivant et encore au suivant…) pourquoi !

Le 1er entretien on y apprend énormément…

… Sur les questions qui tombent
Les classiques pour lesquelles vous vous êtes préparé, celle dont vous auriez dû vous douter et celles dont vous n’arrivez vraiment pas à analyser l’utilité.
Il y a aussi le fameux « poursuivons en anglais », rien de plus logique c’était spécifié dans l’annonce. Le jeune diplômé s’est d’ailleurs entraîné devant le miroir à raconter son parcours dans la langue de Shakespeare, il a même cherché le vocabulaire technique qu’il lui manquait. Mais finalement (certainement pour qu’il soit plus à l’aise) c’est sur ses « hobbies » que le recruteur lui demande de s’exprimer. Malgré son niveau avancé, il panique et se lance dans une tirade dont il compense la nullité du contenu par un accent américain digne d’Eddy Murphy dans « Professeur Foldingue ».

… Sur la façon de tourner ses phrases
On ne dit pas « Mon pire défaut ? Je ne supporte pas d’attendre ! », on préfèrera « je peux parfois donner l’impression d’être impatient, mais c’est parce que j’aime faire avancer les choses ».
Et surtout on ne se justifie pas ! Et pourtant c’est tentant ce blanc qui suit votre strip intellectuel… Lors du 1er entretien le jeune diplômé au chômage ne pourra pas s’en empêcher : il déblatèrera tout et n’importe quoi pourvu que le recruteur oublie cette faiblesse qu’il aura osé avancer.
Et parfois même vous vous enfoncerez… « Oui impatiente, enfin je me soigne ! Ah ah ah ! Enfin pas que je sois malade… Mentalement j’entends ! Je veux dire que j’aime les choses bien faites mais je ne suis pas psychorigide, j’ai malgré tout de bonnes relations avec les gens… »

… Sur ses expériences pas si « bankables »
Ce stage de 6 mois que le jeune diplômé présente comme le point d’orgue de sa carrière naissante sera vite balayé par un recruteur taquin. Ne vous laissez pas décontenancer, c’est lui qui vous a fait venir c’est donc qu’il a senti du potentiel, à vous de lui prouver qu’il ne s’est pas trompé !
Préparez-vous à ce qu’il vienne aussi vous chatouiller sur ce stage complètement improbable dans votre parcours et dont vous-même avez du mal à justifier le choix (à part que c’est tata Viviane qui vous l’a trouvé et que vous aviez la flemme de chercher ailleurs…)
>>> C’est ici l’occasion de donner aux futurs jeunes diplômés un conseil opportun : choisissez VRAIMENT votre stage de dernière année (mission, secteur…), car comme déjà développé ici une expérience pro en entraîne une autre… mais souvent la même !

Le jeune diplômé au chômage peut donc aller à ce 1er entretien sans trop de stress, car sauf aptitude atavique à la réussite, l’enjeu de cet entretien ne sera pas tant d’obtenir le job que d’apprendre à obtenir le prochain !

En sortant de chaque entretien il faut ainsi dresser un bilan systématique : points forts et axes d’amélioration à travailler ! En se tenant à cette petite gymnastique, le jeune diplômé au chômage se déplacera bientôt avec aisance dans la jungle du recrutement, passant de 1er entretien en 1er entretien, puis de 1er entretien en 2nd entretien…

Le livre de la situation :


Quand le jeune diplômé au chômage devient fan de l’Apec

29 juin 2011

Je plaide coupable j’adore l’Apec !
C’est Pôle emploi qui nous a présenté, c’est pour ça que je lui pardonne tous ses manquements sans broncher, tant je lui suis reconnaissante !

A la question « avez-vous cotisé à une caisse pour les cadres ? » même s’il n’en sait rien, le jeune diplômé au chômage se doit de répondre « Oui ». C’est le sésame qui lui donnera accès au Pôle emploi cadre qui lui-même lui donnera accès à l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), organisme privé d’accompagnement vers l’emploi que vous soyez en recherche ou en activité.

Cinq intermédiaires plus tard le jeune diplômé au chômage est inscrit au parcours Atout Cadre de l’Apec et se trouve en face à face avec son conseiller qu’il côtoiera pendant 9 mois (toute analogie avec un phénomène naturel de gestation serait complètement fortuite).
D’abord de façon intense avec des rendez-vous tous les 10 jours pendant 6 à 8 semaines pour établir un bilan et définir un plan d’actions.
Puis de façon régulière, avec des rendez-vous tous les 15 jours pour mettre en œuvre le plan d’actions construit conjointement.
Enfin de façon ponctuelle, lorsque le jeune diplômé au chômage a retrouvé un travail, pour apprécier le bon déroulement de la prise de poste.

En attendant de rencontrer votre conseiller en chair et en os, je vous conseille de surfer sur le site de cet organisme. Les jours de disette d’annonces vous ne vous y ennuierez pas !

Outre des offres d’emplois, on y trouve pleins d’infos sur le marché de l’emploi en général et dans son propre secteur en particulier, les dates des prochains salons, des tests pour s’auto-évaluer (en anglais par exemple), des conseils présentés parfois de façon vraiment ludique Et pour tous les jeunes diplômés, un site dédié !


Quand le jeune diplômé au chômage s’inscrit (finalement) au pôle emploi

17 juin 2011

Je suis quelqu’un de plutôt débrouillard et dont l’allergie à la paperasse n’a jamais nécessité la prise d’antihistaminiques. Mais je dois reconnaître que, pour le jeune diplômé au chômage parfois vierge de toutes démarches administratives (pas encore d’impôts à payer, à peine un livret A à gérer, bon il y a quand même ce prêt étudiant qu’il va falloir commencer à rembourser…) et perplexe quant à l’efficacité de cette démarche, l’inscription au Pôle emploi peut s’avérer ardue.

Pour son inscription le jeune diplômé au chômage se tourne naturellement vers Internet, et bien sûr après avoir rempli la dizaine de pages que requiert la demande d’inscription le site rencontre un problème technique qui empêche la validation des informations.
Mais pas d’inquiétude tout est enregistré dans un brouillon.
Ni la ténacité du lendemain et du surlendemain du jeune diplômé au chômage, ni les compétences informatiques du helpdesk, ne suffiront pour venir à bout du site qui ne fonctionne définitivement pas !
Le jeune diplômé au chômage, qui trépigne d’impatience à la perspective de gonfler les chiffres du chômage, prend son téléphone et appelle LE numéro (celui qu’il confondra bientôt avec le digicode de son hall d’immeuble tant il l’utilisera), le 39 49 ! Son interlocuteur  complète alors sur son propre logiciel son dossier en lui demandant exactement les mêmes informations que celles déjà enregistrées dans son brouillon. Il lui propose un rendez-vous dans la foulée, que bien sûr il accepte !

Le jeune diplômé au chômage se rend ensuite au Pôle emploi auquel il a été convoqué (et pas à celui qui se trouve juste en bas de chez lui, ce serait trop simple). Sur place il complète un formulaire (qui étrangement lui rappelle son brouillon enregistré).
Le jeune diplômé au chômage rencontre ensuite 2 interlocuteurs : celui de l’indemnisation et celui de l’accompagnement.
Le 1er, tatillon comme le veut son rôle, tentera de faire passer la prime de précarité de fin de CDD en indemnités supra-légales repoussant d’autant les droits à indemnisation du jeune diplômé au chômage.
Le 2nd, porteur d’espoir, lui ouvrira quelques perspectives : les multiples code ROME auxquels on peut correspondre, le parcours Jeune Diplômé, le Pôle emploi cadre et son accompagnement spécialisé, …
Si, déjà formaté par vos quelques entretiens d’embauches, vous demandez quelle est la suite du processus, vous vous verrez répondre que votre conseiller prendra contact avec vous… dans 3 mois 🙂

(Oui je continue d’assumer le post précédent dans lequel je vantais les bienfaits de l’accompagnement du pôle emploi)

Dans le fond si le Pôle Emploi ne nous simplifie pas la vie c’est pour nous maintenir dans un état d’esprit combatif ! Si vous réussissez à obtenir ce que vous voulez du Pôle Emploi, à vous inscrire à des ateliers qu’on ne vous a pas proposé, à avoir un conseiller désigné avant 3 mois, etc. vous pouvez, sans rougir, annoncer la persévérance comme l’une de vos qualité lors de votre prochain entretien d’embauche !


Quand le jeune diplômé au chômage hésite à s’inscrire au pôle emploi

6 juin 2011

Comme on le comprend, nous avons tous eu les mêmes préjugés que lui : « de toute façon je n’ai le droit à aucune allocation », « c’est pas eux qui vont me trouver du travail »…

Mais il ignore ce que le pôle emploi peut lui apporter :

** D’abord un statut dans la société : très utile pour continuer de bénéficier de la sécurité sociale par exemple ! Mais aussi dans un geste militant pour se sentir considéré : je m’inscris donc je suis (regarde maman c’est moi à la télé ! oui là les chiffres du chômage du mois d’avril !)

** Un accompagnement dans la recherche d’emploi avec de nombreuses prestations proposées : atelier CV, simulation d’entretiens d’embauche…

Certaines antennes pôle emploi proposent un parcours spécialisé pour les jeunes diplômés et même un système de parrainage (renseignez-vous !). Certains peuvent être déçus de la qualité de ces sessions mais elles ont le méritent de stimuler le jeune diplômé au chômage en le maintenant dans une posture active. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres personnes avec qui échanger (la crise passant le jeune diplômé au chômage voit s’éloigner l’époque faste où tous ces amis étaient au chômage avec lui !)

** Parfois une allocation financière pour le jeune diplômé au chômage qui a déjà travaillé (CDD, jobs d’été, alternance,…), n’hésitez pas à demander attestations de vos anciens employeurs à l’appui.

** Et, cherry sur le gâteau, un accès à des avantages qui adoucissent le quotidien (transports gratuits dans certaines villes, tarifs avantageux au ciné, à la piscine, au musée…) grâce à la carte de demandeur d’emploi délivrée par le tout-puissant pôle emploi.

Cette liste n’a certainement rien d’exhaustif, n’hésitez pas à la compléter pour finir de convaincre le jeune diplômé au chômage de rejoindre la grande communauté du pôle emploi !