Ce matin le jeune diplômé au chômage a répondu à une annonce qui le botte carrément ! Il y a mis tout son cœur (comme d’habitude ;)) mais cette fois ça fonctionne !
On l’appelle l’après-midi même pour qu’il passe un entretien 2 jours plus tard !
Le jeune diplômé au chômage est en ébullition ! Il est tellement content qu’il croit vraiment qu’il peut avoir le job…
Vous me trouvez cynique ? Alors c’est que vous ne l’avez pas encore franchi cette étape du 1er entretien ! Autant vous prévenir, ce 1er entretien le jeune diplômé en sortira avec l’envie d’acheter une corde tant il se sentira nul !
Il faut en moyenne 7 entretiens pour trouver un job (source peu fiable : ma copine Juju) et vous comprendrez dès le 1er (et au suivant et encore au suivant…) pourquoi !
Le 1er entretien on y apprend énormément…
… Sur les questions qui tombent
Les classiques pour lesquelles vous vous êtes préparé, celle dont vous auriez dû vous douter et celles dont vous n’arrivez vraiment pas à analyser l’utilité.
Il y a aussi le fameux « poursuivons en anglais », rien de plus logique c’était spécifié dans l’annonce. Le jeune diplômé s’est d’ailleurs entraîné devant le miroir à raconter son parcours dans la langue de Shakespeare, il a même cherché le vocabulaire technique qu’il lui manquait. Mais finalement (certainement pour qu’il soit plus à l’aise) c’est sur ses « hobbies » que le recruteur lui demande de s’exprimer. Malgré son niveau avancé, il panique et se lance dans une tirade dont il compense la nullité du contenu par un accent américain digne d’Eddy Murphy dans « Professeur Foldingue ».
… Sur la façon de tourner ses phrases
On ne dit pas « Mon pire défaut ? Je ne supporte pas d’attendre ! », on préfèrera « je peux parfois donner l’impression d’être impatient, mais c’est parce que j’aime faire avancer les choses ».
Et surtout on ne se justifie pas ! Et pourtant c’est tentant ce blanc qui suit votre strip intellectuel… Lors du 1er entretien le jeune diplômé au chômage ne pourra pas s’en empêcher : il déblatèrera tout et n’importe quoi pourvu que le recruteur oublie cette faiblesse qu’il aura osé avancer.
Et parfois même vous vous enfoncerez… « Oui impatiente, enfin je me soigne ! Ah ah ah ! Enfin pas que je sois malade… Mentalement j’entends ! Je veux dire que j’aime les choses bien faites mais je ne suis pas psychorigide, j’ai malgré tout de bonnes relations avec les gens… »
… Sur ses expériences pas si « bankables »
Ce stage de 6 mois que le jeune diplômé présente comme le point d’orgue de sa carrière naissante sera vite balayé par un recruteur taquin. Ne vous laissez pas décontenancer, c’est lui qui vous a fait venir c’est donc qu’il a senti du potentiel, à vous de lui prouver qu’il ne s’est pas trompé !
Préparez-vous à ce qu’il vienne aussi vous chatouiller sur ce stage complètement improbable dans votre parcours et dont vous-même avez du mal à justifier le choix (à part que c’est tata Viviane qui vous l’a trouvé et que vous aviez la flemme de chercher ailleurs…)
>>> C’est ici l’occasion de donner aux futurs jeunes diplômés un conseil opportun : choisissez VRAIMENT votre stage de dernière année (mission, secteur…), car comme déjà développé ici une expérience pro en entraîne une autre… mais souvent la même !
Le jeune diplômé au chômage peut donc aller à ce 1er entretien sans trop de stress, car sauf aptitude atavique à la réussite, l’enjeu de cet entretien ne sera pas tant d’obtenir le job que d’apprendre à obtenir le prochain !
En sortant de chaque entretien il faut ainsi dresser un bilan systématique : points forts et axes d’amélioration à travailler ! En se tenant à cette petite gymnastique, le jeune diplômé au chômage se déplacera bientôt avec aisance dans la jungle du recrutement, passant de 1er entretien en 1er entretien, puis de 1er entretien en 2nd entretien…