Quand le jeune diplômé au chômage fait sa rentrée

8 septembre 2011

Il a la pression grave !!!
C’est fini pour lui de se cacher derrière cette (bonne) excuse des vacances : les bureaux des RH sont vides, les annonces paraissent au compte-gouttes et il faut l’avouer l’atmosphère ambiante pousse au farniente.

En ce joli mois de septembre, le jeune diplômé au chômage n’est plus seul !
Il vient de se faire rattraper par une nouvelle tournée de jeunes diplômés au chômage ! En témoigne les statistiques de ce blog qui ont explosé (c’est peut-être un peu fort…) ces dernières semaines ! Pas un jour ne passe sans frôler les 200 visiteurs (bon ok exploser c’était vraiment trop fort…) alors que nous avions trouvé un rythme de croisière plutôt rassurant avec nos 70 views quotidiennes !

Le jeune diplômé au chômage est un peu flippé aussi, parce qu’il pensait que l’activité allait reprendre et les annonces refleurir comme au printemps. Mais que nenni, 10 jours que chacun a regagné son bureau et l’encéphalogramme du marché de l’emploi semble toujours aussi plat

Les budgets sont pour certaines entreprises gelés car dès la fin des grandes vacances c’est déjà la fin de l’année et les jours hommes sont comptés ! Elles se lancent alors dans cette lancinante tendance qui agace profondément le jeune diplômé au chômage : les stages !
Il pensait en avoir terminé alors toutes ces annonces de stages très longue durée qui pourrait tout aussi bien faire des CDD ça l’exaspère… Le jeune diplômé va-t-il ou ne va-t-il pas craquer et finir par y postuler ? La plupart laisse entrevoir un CDI derrière alors qui sait ça pourrait marcher…

N’hésitez pas si vous avez une expérience à partager !


Quand le jeune diplômé au chômage opte pour le Funemployment

4 août 2011

Le chômage est souvent perçu comme une période sombre par l’opinion publique, nous obligeant (priez pour nous pauvres chômeurs) à la vivre comme telle !

Non au diktat de la culpabilisation du jeune diplômé en mal d’expériences professionnelles ! A nous le Funemployment ! Ce concept qui nous permet de conjuguer recherches d’emplois et épanouissement personnel, parce qu’après tout il n’est pas dit que nous aurons encore dans notre vie l’occasion de revivre une telle période de temps libre.

Si le chômage nous empêche de faire des projets à moyen ou long terme (vous ne savez pas si en octobre prochain vous aurez un employeur qui compte sur vous, impossible donc de prévoir de partir 3 semaines pour un road trip en Indonésie avec tout vos amis, au risque de passer le mois d’octobre seul avec vous-même), rien ne vous empêche de devenir un killer du court terme.

Pas de folies des grandeurs mais le bonheur des petites choses accomplies !

Le Funemployed ne sort jamais sans sa « Funemployment list » où il note tout ce qu’il avait toujours eu envie de faire mais qu’il ne faisait pas par manque de temps, par exemple s’investir dans une asso, repeindre un meuble, passer la formation aux 1ers secours ou encore écrire un blog 😉

Dès qu’il a une nouvelle idée, il dégaine sa liste et ajoute un défi à sa vie ! Il vous suffit de commencer ensuite vous fourmillerez tellement d’idées que le Think tank de l’institut Montaigne semblera bien improductif à côté de vous !

Je ne vous cache pas que le Funemployed cultive en parallèle la liste (bien plus matérialiste ;)) des choses qu’il fera quand il ne sera plus au chômage…

Pour un Funemployment réussi il faut organiser ses journées.

En général les matinées et début d’après-midi du Funemployed sont réservées à la recherche d’emploi. Il se lève le matin au plus tard à 9h, il mutualise son petit-déjeuner avec la vérification de sa boîte mail pro et la 1ère sélection des annonces récentes. Ensuite direction la douche pendant laquelle le Funemployed réfléchit aux annonces qu’il vient de lire, celles auxquelles il a vraiment envie de répondre et la façon dont il va s’y prendre… Quand il n’y a plus d’eau chaude, le Funemployed se met au boulot (gardiens de la planète je vous rassure mon ballon d’eau chaude est tout petit petit petit…)

Vers 15h quand le Funemployed est repus de réponses à annonces, de candidatures spontanées, ou de réseautage en tout genre, il peut se consacrer à d’autres activités souvent plus gratifiantes et qui du coup font du bien au moral !

Le livre de la situation :


Quand le jeune diplômé au chômage passe son premier entretien

21 juillet 2011

Ce matin le jeune diplômé au chômage a répondu à une annonce qui le botte carrément ! Il y a mis tout son cœur (comme d’habitude ;)) mais cette fois ça fonctionne !
On l’appelle l’après-midi même pour qu’il passe un entretien 2 jours plus tard !

Le jeune diplômé au chômage est en ébullition ! Il est tellement content qu’il croit vraiment qu’il peut avoir le job…
Vous me trouvez cynique ? Alors c’est que vous ne l’avez pas encore franchi cette étape du 1er entretien ! Autant vous prévenir, ce 1er entretien le jeune diplômé en sortira avec l’envie d’acheter une corde tant il se sentira nul !

Il faut en moyenne 7 entretiens pour trouver un job (source peu fiable : ma copine Juju) et vous comprendrez dès le 1er (et au suivant et encore au suivant…) pourquoi !

Le 1er entretien on y apprend énormément…

… Sur les questions qui tombent
Les classiques pour lesquelles vous vous êtes préparé, celle dont vous auriez dû vous douter et celles dont vous n’arrivez vraiment pas à analyser l’utilité.
Il y a aussi le fameux « poursuivons en anglais », rien de plus logique c’était spécifié dans l’annonce. Le jeune diplômé s’est d’ailleurs entraîné devant le miroir à raconter son parcours dans la langue de Shakespeare, il a même cherché le vocabulaire technique qu’il lui manquait. Mais finalement (certainement pour qu’il soit plus à l’aise) c’est sur ses « hobbies » que le recruteur lui demande de s’exprimer. Malgré son niveau avancé, il panique et se lance dans une tirade dont il compense la nullité du contenu par un accent américain digne d’Eddy Murphy dans « Professeur Foldingue ».

… Sur la façon de tourner ses phrases
On ne dit pas « Mon pire défaut ? Je ne supporte pas d’attendre ! », on préfèrera « je peux parfois donner l’impression d’être impatient, mais c’est parce que j’aime faire avancer les choses ».
Et surtout on ne se justifie pas ! Et pourtant c’est tentant ce blanc qui suit votre strip intellectuel… Lors du 1er entretien le jeune diplômé au chômage ne pourra pas s’en empêcher : il déblatèrera tout et n’importe quoi pourvu que le recruteur oublie cette faiblesse qu’il aura osé avancer.
Et parfois même vous vous enfoncerez… « Oui impatiente, enfin je me soigne ! Ah ah ah ! Enfin pas que je sois malade… Mentalement j’entends ! Je veux dire que j’aime les choses bien faites mais je ne suis pas psychorigide, j’ai malgré tout de bonnes relations avec les gens… »

… Sur ses expériences pas si « bankables »
Ce stage de 6 mois que le jeune diplômé présente comme le point d’orgue de sa carrière naissante sera vite balayé par un recruteur taquin. Ne vous laissez pas décontenancer, c’est lui qui vous a fait venir c’est donc qu’il a senti du potentiel, à vous de lui prouver qu’il ne s’est pas trompé !
Préparez-vous à ce qu’il vienne aussi vous chatouiller sur ce stage complètement improbable dans votre parcours et dont vous-même avez du mal à justifier le choix (à part que c’est tata Viviane qui vous l’a trouvé et que vous aviez la flemme de chercher ailleurs…)
>>> C’est ici l’occasion de donner aux futurs jeunes diplômés un conseil opportun : choisissez VRAIMENT votre stage de dernière année (mission, secteur…), car comme déjà développé ici une expérience pro en entraîne une autre… mais souvent la même !

Le jeune diplômé au chômage peut donc aller à ce 1er entretien sans trop de stress, car sauf aptitude atavique à la réussite, l’enjeu de cet entretien ne sera pas tant d’obtenir le job que d’apprendre à obtenir le prochain !

En sortant de chaque entretien il faut ainsi dresser un bilan systématique : points forts et axes d’amélioration à travailler ! En se tenant à cette petite gymnastique, le jeune diplômé au chômage se déplacera bientôt avec aisance dans la jungle du recrutement, passant de 1er entretien en 1er entretien, puis de 1er entretien en 2nd entretien…

Le livre de la situation :


Jeune diplômé au chômage recherche entreprise avec réel esprit d’ouverture

24 Mai 2011

Depuis une bonne décennie le leitmotiv du marché du travail c’est la flexibilité !!

Alors nous, jeunes diplômés au chômage et bons élèves, nous nous y sommes lancés. Nous avons accepté le CDD sans lendemain, l’interim sporadique et le faux CDI qui se termine avec la période d’essai.

Et même que ça ne nous a pas déplu : nous sommes jeunes, nous sommes diplômés, c’est le moment de tout essayer ! Il sera toujours temps de se poser quand nous serons moins jeunes, plus expérimentés et avec des envies socialement acceptables de grandes maisons avec enfants.

Mais toujours le jeune diplômé se confronte à la dure réalité ! Si le modèle anglo-saxon de l’ultra-flexibilité nous a été vendu pendant des années, il n’en reste pas moins que les sociétés françaises ont du mal à en appliquer le pendant missionesque (je suis au chômage, j’invente des mots, je fais ce que je veux, tralalala…) !

Toi jeune diplômé d’un master en marketing tu as eu l’immense honneur d’avoir une mission de 6 mois en tant que chargé de marketing opérationnel. Aujourd’hui au chômage tu tombes sur une annonce hallucinante de génialitude pour une mission de marketing direct : poste débutant à pourvoir immédiatement par quelqu’un animé d’un réel esprit d’ouverture et de service ! C’est tout toi, tu veux ce poste !

En bon représentant de la génération Y multitâches tu y vois l’opportunité de découvrir une autre branche du marketing, d’étoffer ton cv, d’élargir ton spectre de connaissances … Tu es gonflé à bloc par la nouveauté !

Malheureusement tu es condamné au marketing opérationnel ! Oui il y a le mot marketing partout dans ton CV (ton diplôme, tes stages, ton 1er job…), mais nulle part il n’est accolé au mot « direct » alors définitivement tu n’as pas le profil !

Si l’on croise ce sectarisme de la mission avec le communautarisme des domaines d’activités (impossible de vendre des cosmétiques si jusqu’à présent vous vendiez des engins de travaux), la « digression » professionnelle est épineuse !

Alors, Mesdames et Messieurs les jurés, heu… les RH, je vous en prie faites confiance à mon client ! Jeune diplômé a été formaté pendant de longues années pour apprendre et réfléchir (le marketing c’était surtout un prétexte)! S’il a su gérer une opération de marketing opérationnel il y a fort à parier qu’il saura s’adapter pour le marketing direct. Et si son seul point faible est qu’il ne connaît pas les outils de routage, je vous assure qu’il apprendra très vite !