Quand le jeune diplômé au chômage opte pour le Funemployment

4 août 2011

Le chômage est souvent perçu comme une période sombre par l’opinion publique, nous obligeant (priez pour nous pauvres chômeurs) à la vivre comme telle !

Non au diktat de la culpabilisation du jeune diplômé en mal d’expériences professionnelles ! A nous le Funemployment ! Ce concept qui nous permet de conjuguer recherches d’emplois et épanouissement personnel, parce qu’après tout il n’est pas dit que nous aurons encore dans notre vie l’occasion de revivre une telle période de temps libre.

Si le chômage nous empêche de faire des projets à moyen ou long terme (vous ne savez pas si en octobre prochain vous aurez un employeur qui compte sur vous, impossible donc de prévoir de partir 3 semaines pour un road trip en Indonésie avec tout vos amis, au risque de passer le mois d’octobre seul avec vous-même), rien ne vous empêche de devenir un killer du court terme.

Pas de folies des grandeurs mais le bonheur des petites choses accomplies !

Le Funemployed ne sort jamais sans sa « Funemployment list » où il note tout ce qu’il avait toujours eu envie de faire mais qu’il ne faisait pas par manque de temps, par exemple s’investir dans une asso, repeindre un meuble, passer la formation aux 1ers secours ou encore écrire un blog 😉

Dès qu’il a une nouvelle idée, il dégaine sa liste et ajoute un défi à sa vie ! Il vous suffit de commencer ensuite vous fourmillerez tellement d’idées que le Think tank de l’institut Montaigne semblera bien improductif à côté de vous !

Je ne vous cache pas que le Funemployed cultive en parallèle la liste (bien plus matérialiste ;)) des choses qu’il fera quand il ne sera plus au chômage…

Pour un Funemployment réussi il faut organiser ses journées.

En général les matinées et début d’après-midi du Funemployed sont réservées à la recherche d’emploi. Il se lève le matin au plus tard à 9h, il mutualise son petit-déjeuner avec la vérification de sa boîte mail pro et la 1ère sélection des annonces récentes. Ensuite direction la douche pendant laquelle le Funemployed réfléchit aux annonces qu’il vient de lire, celles auxquelles il a vraiment envie de répondre et la façon dont il va s’y prendre… Quand il n’y a plus d’eau chaude, le Funemployed se met au boulot (gardiens de la planète je vous rassure mon ballon d’eau chaude est tout petit petit petit…)

Vers 15h quand le Funemployed est repus de réponses à annonces, de candidatures spontanées, ou de réseautage en tout genre, il peut se consacrer à d’autres activités souvent plus gratifiantes et qui du coup font du bien au moral !

Le livre de la situation :


Comment ne pas devenir un chômeur dépressif ?

20 février 2009

Suite au commentaire de Youpala sur le post Comment être au chômage quand on est diplômé d’une école de commerce.. je souhaite aborder le sujet de la déprime qui accompagne souvent le chômeur au bout d’un certain temps de recherche d’emploi sans résultat.

Je voudrais d’abord dire à Youpala qu’elle ne doit pas se sentir seule, nous sommes beaucoup dans son cas et nous avons tous des phases de découragement plus ou moins profond. A un certain moment, je n’arrivais plus à me lever car je ne voyais plus l’intérêt d’envoyer des candidatures qui n’auraient jamais de réponse.
C’est vrai que lorsqu’ on me présente à de nouvelles personnes et qu’ils me demandent ce que je fais, cela me semble irréel de dire : « en recherche d’emploi » (Attention le mot chômeur est proscrit). Jamais je n’aurai pensé être dans cette situation !
Moi aussi je me demande pourquoi je n’ai pas de boulot alors que certains, ayant la même formation que moi, ont des jobs très bien rémunérés. J’ai parfois l’impression d’avoir loupé le train de l’ascension sociale !

Mais si je suis toujours au chômage ce n’est pas totalement de ma faute, et ce n’est pas de ta faute non plus si tu ne trouves pas de travail. Les circonstances actuelles font que tu es en concurrence avec des personnes expérimentées qui acceptent des postes et des salaires de débutants, ce qui n’était pas le cas il y a un an ! Il ne faut pas que tu te remettes en cause et que tu pense que c’est toi qui es le problème. c’est bien de se remettre en question mais il ne faut pas non plus perdre confiance en soi !
Tu n’augmenteras pas tes chances de trouver un travail en te laissant aller.

Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire !
Alors voici quelques conseils que j’essaie de m’appliquer à moi même, même si parfois je ne suis capable que de me lamenter sur mon sort :

-Voir ses ami(e)s et surtout ceux qui sont aussi chômeurs. Cela fait vraiment du bien de parler avec eux/elles car on se rend compte que l’on partage les mêmes problèmes et on relativise ensemble. Si tu n’as pas d’amis chômeurs, le blog est là pour suppléer !

– Prends le chômage du bon coté et envisage cette période comme une opportunité pour faire tout ce que tu n’as jamais eu le temps de faire : se remettre à la lecture, revoir toutes les saisons de « Sex and the City », apprendre une langue étrangère, se remettre au sport, s’initier à la peinture, au bricolage, se former à des logiciels informatiques, créer un blog !!
C’est un plus en entretien de montrer que tu as mis à profit cette période pour t’enrichir (pas forcément au sens propre) d’expériences et de connaissances.

– Ne passe pas tes journées à chercher du travail car c’est démotivant. A la fin de la journée tu as l’impression de n’avoir rien fait de positif car tu n’as pas eu de résultat. Tandis que si tu as une autre activité ou projet, tu sentiras que ta journée a été utile. Ainsi au début de ma recherche d’emploi, je passais la matinée à envoyer des candidatures et l’après midi à trier mes 5000 photos d’Australie. A la fin de la journée je n’avais pas de travail mais j’avais sélectionné 200 photos pour mon album !

– Si tu peux, cherche un petit boulot : baby-sitting, hôtesse, inventaires… Cela te permettra de gagner un peu d’argent mais surtout d’avoir des relations sociales. Comme  » Maman » le propose, faire partie d’une association pourrait aussi te permettre de rencontrer des gens et te remonter le moral car tu te rendrais compte que tu n’est pas une moins que rien mais une personne utile aux autres.

Comme tu as un profil international, as-tu pensé au VIE ? (Volontariat international en entreprise). http://www.civiweb.com
Pourquoi ne pas partir à l’aventure en visa work and holidays en Australie ou au Canada ? Avec ce visa tu peux voyager et faire des petits boulots dans le pays pendant un an. Quand tu reviendras la crise sera peut être passée et tu auras vécu de merveilleux moments !

Pour répondre à ta question, je crois que de nombreux jeunes diplômés chômeurs se sentent parfois comme des moins que rien parce qu’ils n’arrivent pas à décrocher d’entretiens. Mais il ne faut pas avoir honte car tu fais tout ce que tu peux pour trouver du travail et ce n’est pas de ta faute si la crise rend les choses plus difficiles pour nous. Dis toi que quand tu auras trouvé du travail, tu aura encore plus de mérite que tes amis !

Le livre de la situation :