Quand le jeune diplômé au chômage fait sa rentrée

8 septembre 2011

Il a la pression grave !!!
C’est fini pour lui de se cacher derrière cette (bonne) excuse des vacances : les bureaux des RH sont vides, les annonces paraissent au compte-gouttes et il faut l’avouer l’atmosphère ambiante pousse au farniente.

En ce joli mois de septembre, le jeune diplômé au chômage n’est plus seul !
Il vient de se faire rattraper par une nouvelle tournée de jeunes diplômés au chômage ! En témoigne les statistiques de ce blog qui ont explosé (c’est peut-être un peu fort…) ces dernières semaines ! Pas un jour ne passe sans frôler les 200 visiteurs (bon ok exploser c’était vraiment trop fort…) alors que nous avions trouvé un rythme de croisière plutôt rassurant avec nos 70 views quotidiennes !

Le jeune diplômé au chômage est un peu flippé aussi, parce qu’il pensait que l’activité allait reprendre et les annonces refleurir comme au printemps. Mais que nenni, 10 jours que chacun a regagné son bureau et l’encéphalogramme du marché de l’emploi semble toujours aussi plat

Les budgets sont pour certaines entreprises gelés car dès la fin des grandes vacances c’est déjà la fin de l’année et les jours hommes sont comptés ! Elles se lancent alors dans cette lancinante tendance qui agace profondément le jeune diplômé au chômage : les stages !
Il pensait en avoir terminé alors toutes ces annonces de stages très longue durée qui pourrait tout aussi bien faire des CDD ça l’exaspère… Le jeune diplômé va-t-il ou ne va-t-il pas craquer et finir par y postuler ? La plupart laisse entrevoir un CDI derrière alors qui sait ça pourrait marcher…

N’hésitez pas si vous avez une expérience à partager !


Sarkozy va t-il nous sauver ?

26 avril 2009

Nicolas Sarkozy a présenté son plan pour l’emploi des jeunes vendredi dernier. Pour que nous ne soyons pas une «génération sacrifiée» (dixit Sarkozy) l’Etat va consacrer 1,3 milliards d’euros pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, diplômés ou non.

Du point de vu formation.
L’apprentissage va être encouragé auprès des entreprises. Elles ne paieront pas de charges sociales pour leurs apprentis et les sociétés de moins de 50 salariés recevront une prime de 1800 euros.
Pour l’embauche en contrat de professionnalisation de jeunes de moins de 26 ans, les entreprises recevront 1000 euros et 2000 euros si le jeune n’a pas le niveau bac.

Aux jeunes chômeurs de 16 à 25 ans le pôle emploi proposera des contrats d’accompagnement formation. On encouragera aussi la scolarisation des jeunes peu ou pas qualifiés dans les écoles de la deuxième chance.

Niveau insertion professionnelle.

Les stages d’une durée supérieure à 2 mois (3 mois auparavant) seront rémunérés. Cette mesure concerne même le secteur public ! A la fin du stage, si le jeune est embauché en CDI, l’entreprise reçoit une prime de 3000 euros (attention offre limitée dans le temps).

Aux jeunes chômeurs de longue durée on proposera plus de contrats initiative emploi !

Je ne suis pas une spécialiste mais je vous donne quand même mon avis.

Je trouve très bien de favoriser l’apprentissage et de mieux rémunérer les stages car ce sont de bons moyens d’acquérir de l’expérience. Encore faudrait-il que cette expérience soit reconnue par les entreprises !

Et pour ceux qui ont terminé leur stage depuis un an et qui cherchent vainement, c’est un peu tard ! A part des contrats aidés, rien n’est vraiment mis en place pour les aider.

Finalement ces mesures soignent nos problèmes en surface mais pas en profondeur. Les entreprises vont recevoir plein d’argent pour embaucher des jeunes en apprentissage mais après ?
Ces mesures vont-elles vraiment faire évoluer la mentalité des employeurs qui se servent des jeunes comme main d’œuvre pas chère voir gratuite ?
L’Etat ne pourra pas éternellement donner de l’argent aux entreprises à chaque nouvelle embauche d’un jeune.

Il faudrait peut être établir un contrat « moral » et longue durée avec les entreprises. Une entreprise qui prend un stagiaire s’engage à le former véritablement et pas à le prendre en remplacement d’un congé maternité. L’idéal serait qu’un stage corresponde à une future création de poste : on forme le jeune et il est opérationnel pour occuper cet emploi.
Car actuellement il y a souvent un poste dédié au stagiaire mais qui ne se transforme jamais en CDI. Ce poste est continuellement occupé par une série de stagiaires : quand l’un a terminé son stage, on cherche un nouveau stagiaire.

Bien sûr c’est une idée réaliste car il n’y a pas beaucoup de création de poste en comparaison avec le nombre de jeunes qui cherchent un stage. De plus, les jeunes ne veulent pas forcément rester dans l’entreprise de leur stage.
Retenons juste qu’il serait bien que certaines entreprises cessent de se servir des jeunes comme main d’œuvre qualifiée bon marché et construise des relations durables avec nous


Doit-on passer par un stage pour trouver un travail quand on est jeune diplômé ?

27 février 2009

La plupart des mes amis qui travaillent ont deux points communs :

  1. Ils ont cherché un boulot avant le début de la crise
  2. Leur stage de fin d’étude s’est transformé en CDD/CDI

 

Pour ma part, mon stage de fin d’année ne m’avait pas donné envie de rester dans l’entreprise et j’avais prévu de profiter de la fin de mes études pour voyager durant 3 mois.

 

Le problème des jeunes diplômés c’est que les recruteurs ne veulent pas prendre le risque d’embaucher quelqu’un avec peu d’expérience. Le prendre en stage leur permet d’évaluer le candidat et en même temps de diminuer ses coûts salariaux.

Ainsi la plupart des offres auxquelles les jeunes diplômés pourraient prétendre sont des stages. Les offres d’emploi s’adressent ensuite à des personnes qui ont au moins deux années d’expérience.

 

Confrontée plusieurs fois à des recruteurs qui soulignent mon manque d’expérience, je me demande si une entreprise prendra un jour le risque de me donner ma chance. C’est pourquoi je commence à envisager de faire un stage pour pouvoir enfin entrer dans la vie active.

 

Le premier problème est administratif. Il faut avoir une convention de stage pour effectuer un stage. Or ce document n’est délivré que par les établissements d’enseignement : Universités, école de commerce, CNED … Donc si je veux faire un stage je dois m’inscrire et donc payer des frais de scolarité !

 

Le deuxième problème est financier. Les salaires de stage commencent à 30 % du SMIC et même si certains peuvent atteindre 1500 euros la probabilité de pouvoir vivre avec le salaire d’un stage est faible. Comme les stages ont généralement des durées de 6 mois à 1 an il faut se résoudre à survivre durant cette période.

 

Le troisième problème est philosophique. J’ai déjà fait 5 stages d’une durée totale de 2 ans. Je pense que j’ai suffisamment laissé le temps aux entreprises de me « former ». Alors que mes amis ont un travail j’aurai du mal à admettre que je n’ai trouvé qu’un stage.

 

Toutefois, un stage peut être le moyen d’entrer dans l’entreprise ou le secteur de ses rêves.